Au terme d’une finale qu’elles auront dominée de bout en bout face à la Russie (30-25), l’équipe de France a décroché le titre olympique, le seul qui manquait encore à son formidable palmarès.

De notre envoyé spécial à Tokyo
Pour le handball français, ces Jeux de Tokyo auront été une histoire d’or et de revanche sur Rio. Samedi, les hommes avaient ainsi pris la leur sur le Danemark pour décrocher le troisième titre olympique de leur histoire. Moins de 24 heures plus tard, les filles d’Olivier Krumbholz en ont fait de même face à la Russie, qui les avait privées d’or il y a cinq ans. Au terme d’une finale magnifique de maîtrise et de contrôle (30-25). Après leurs titres mondiaux en 2003 et 2017, et celui européen glané en 2018, elles bouclent la boucle de leur palmarès par une couronne olympique.
Le début de match tournait au concours de jets de sept mètres pour les Bleues qui, incisives, s’engouffraient dans chaque brèche adverse. Malgré un échec, Allison Pineau en profitait pour faire gonfler son compteur buts (trois en dix minutes) et la France de se retrouver en tête après douze minutes de jeu très intéressantes en défense (6-4). Surtout, les Françaises parvenaient à trouver admirablement bien leur pivot, Pauletta Foppa (7 buts au total), qui ne loupait rien au tir, et en marquant coup sur coup deux buts, Chloé Valentini maintenait l’écart en faveur de la France (9-7, 19e). Un avantage que les Bleues conservaient jusqu’à la pause (15-13), malgré la puissance d’une Polina Vedekhina redoutable de loin.
Pas le temps de douter
À la reprise, les Françaises avaient hélas les jambes un peu coupées et elles balbutiaient leur handball, à l’image d’un jeu avec le pivot si réussi lors du premier acte mais qui ne fonctionnait plus. D’où des pertes de balle et un retour de la Russie à hauteur (16-16, 39e). Néanmoins, les Bleues n’avaient pas réellement le temps de douter qu’Océane Sercien inscrivait deux buts magnifiques de loin, un secteur de jeu dans lequel elles avaient été trop discrètes jusqu’à présent. Et la France d’enchaîner derrière pour inscrire un 6-0 du plus bel effet (22-16, 46e). D’autant que Cléopâtre Darleux, dans la lignée de sa prestation en demi-finale, commençait à faire de sérieuses misères aux tireuses adverses, sortant parade sur parade.
En quelques instants, cette finale venait de basculer dans l’escarcelle des Bleues, qui ne lâchaient plus rien lors de dix dernières minutes à la fois si longues et si belles (30-25) pour ces filles qui ne voulaient rien d’autre que de l’or à Tokyo. Pour son dernier match en sélection, la gardienne Amandine Leynaud ne pouvait rêver dénouement plus magnifique. Comme ses homologues masculins Michaël Guigou et Luc Abalo, elle part de l’or au cou.
Source : msn.fr