
Les membres du cadre de concertation de l’opposition politique burkinabè avec à sa tête le Chef de file de l’opposition Eddie KOMBOÏGO, ont animé une conférence de presse ce mardi 9 novembre 2021 à Ouagadougou au siège de l’institution. Face à la presse, ils ont donné leur lecture de la situation nationale qui, à leur avis « ne fait que se dégrader avec l’insécurité et la vie chère ». Ils exigent que le gouvernement trouve des solutions sérieuses et concrètes pour maîtriser la situation sécuritaire. Sinon, ils appelleront à « des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du Chef de l’État et de son gouvernement ».
Avant de prononcer son mot, le CFOP a entonné l’hymne national du Burkina; ensuite il a fait observer une minute de silence en mémoire des personnes tombées dans les zones sous la menace sécuritaire. « Le Burkina Faso n’a jamais été aussi malade que sous le régime du président Roch Marc Christian Kaboré », dixit le CFOP.

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Face à la dégradation continue de l’atmosphère sécuritaire, l’opposition politique au Burkina donne un mois aux dirigeants pour faire bouger les lignes dans le sens de l’amélioration de la situation. « Si dans un mois, ce n’est pas le cas, l’opposition va organiser des mouvements de protestation pour demander la démission du président du Faso et de son gouvernement, « ont averti les partis de l’opposition. L’opposition se révolte de constater par exemple que presque deux tiers du territoire national sur les 274 200 Kilomètres carrés échappent au contrôle de l’État, alors que Roch Kaboré avait publiquement déclaré qu’il ne cèdera pas un seul centimètre du territoire.
Pour les conférenciers, c’est donc le comble d’une improvisation dans la gestion de la situation sécuritaire dans notre pays.« Le CFOP-BF ne sera jamais complice, ni du président Roch Kaboré ni du gouvernement. Au grand jamais ! », souligne Eddie Komboïgo.
Le CFOP réclame donc une implication conséquente de la communauté internationale. « Nous voulons une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des chefs d’Etat », a laissé entendre Eddie KOMBOÏGO.
Selon Me Gilbert Noël OUEDRAOGO, la démarche de l’opposition va crescendo. « La dernière fois, nous avons demandé la démission du Premier ministre. Cette fois-ci, nous allons demander la démission du Président du Faso et de son gouvernement. Et la mobilisation ne va pas concerner seulement les partis politiques, même les organisations (civiles) et tous ceux qui sont de bonne foi », présente en substance Gilbert Noël Ouédraogo.

Joseph Stéphanie OUATTARA