
Dans moins de 24 heures, les chrétiens célèbreront la fête de la nativité, la naissance de Jésus, appelée communément Noël. Un tour dans les magasins et boutiques de la place nous a permis de prendre l’ambiance des préparatifs. Le manque d’engouement est palpable.Constatsur le terrain avec Joseph Stéphanie OUATTARA
Est-ce la cherté de la vie ou le contexte socio-politique qui serait à la base du manque d’affluence à 24h même de la célébration de la fête de Noël ? La question mérite d’être posée au regard de la timide affluence constatée dans quelques magasins et boutiques de la capitale.
La marché est morose, c’est sûr ! mais les raisons ne relèvent pas des commerçants qui ont mis les bouchés doubles pour satisfaire leurs clients.
Pour Oumarou Ouédraogo, vendeur de sapins et de crèche à la Cathédrale de Ouagadougou,

« Cette année, le marché est vraiment morose par rapport à l’année dernière. Et je pense que c’est dû à l’insécurité dans notre pays. Les Burkinabè n’ont plus le temps à la fête, ils sont tristes, ils préfèrent fêter dans la sobriété », nous a-t-il laissé entendre. Et Monsieur Ouédraogo de poursuivre : « L’année dernière, mon chiffre d’affaires était largement mieux que celui de cette année. Cela fait maintenant près de 10 ans que je fais ce commerce ».
« Cette année, on fera la fête dans la sobriété vu la situation sécuritaire dans notre pays. Nous allons juste préparer et manger en famille », précise

Mamounata Guigma, cliente dans un magasin de la place qui est allée faire ses emplettes pour la fête dans un grand magasin de la place. Selon Mamounata Guigma, les prix sont abordables dans les supermarchés.
Quant à Sébastien Ouédraogo, c’est devenu une routine de fêter en famille.

« Comme chaque année, on vient acheter un sapin et des guirlandes pour Noël. Nous allons fêter comme on peut dans la sobriété avec la famille et les amis », a -t-il déclaré.
Si l’heure n’est pas à la fête ou à la ripaille pour bon nombre de Burkinabè, il faut cependant inviter les uns et les autres au respect des consignes sanitaires, à la prudence et à la vigilance dans les villes et les campagnes. Et dans le cadre justement de la nativité, pourquoi ne pas se confier et confier ces jours de fin d’année à Dieu . « Prier pour la paix et la sécurité pour notre pays ?
Joseph Stéphanie OUATTARA