Burkina: une coalition d’OSC en soutien à la junte prévoit une marche contre la CEDEAO

Les membres du Comité de pilotage de l’Initiative Populaire des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso pour l’unité nationale (IP-OSC-BF) ont fait leur lecture sur la situation nationale suite à la prise du pouvoir par la junte militaire le 24 janvier dernier,  c’était au cours d’une conférence de presse ce 28 janvier 2022 dans la capitale Burkinabè.  Objectif, manifester son soutien «sans faille » au Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) et appeler à une unité nationale afin de les accompagner dans leur nouvelle mission.

C’est au regard des évènements que la coordination populaire d’organisations de la société civile constituée en coalition dénommée Initiative populaire des organisations de la société civile pour l’unité nationale, marque son accord pour soutenir le MPSR pour une meilleure conduite aux destinées de la Nation. (IP-OSC-BF) sont disposés à «accompagner par tout moyen» le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) et son président au pouvoir, dans l’exercice de leurs missions pour un retour de la paix, de la sécurité et de l’unité nationale dans le pays. 

« Notre objectif, c’est non seulement de lui témoigner notre solidarité pour déjà les lignes qu’il a tracées, mais également, c’est une mise en garde pour dire que nous avons quitté très loin et qu’il y a eu des insuffisances. D’ailleurs, ce sont ces insuffisances qui ont permis à ce que le régime de Roch Kaboré tombe et qu’il doit travailler à ce que ces insuffisances ne reviennent pas », a informé Hervé Ouattara, membre du Mouvement Populaire Sauvons le Burkina.

Une salle pleine à craquer

Conscient de la sanction de la CEDEAO qui a suspendu le Burkina Faso de ses instances, l’initiative populaire des organisations de la société civile du Burkina Faso pour l’unité nationale a prévu une marche le 12 février 2022 pour témoigner sa solidarité au MPSR, mais également condamner les décisions prises par la CEDEAO.

« Au regard de ces prises de position, nous la (CEDEAO) mettons en garde sur d’éventuelles sanctions qu’elle pourra imputer non seulement au MPSR mais également au peuple du Burkina Faso. A ce titre, l’initiative populaire des organisations de la société civile du Burkina Faso pour l’unité nationale condamne avec la dernière énergie la prise de position de la CEDEAO et appelle tout Burkinabè intègre et patriote à une manifestation populaire et généralisée le 12 février 2022 sur toute l’étendue du territoire national pour témoigner la ferme solidarité du peuple burkinabè au MPSR », ajoute Hervé OUATTARA

« La CEDEAO n’est qu’une organisation comme toute autre », foi de  Abdoul Karim Baguian dit Lota, acteur de la société civile. Il va plus loin en questionnant à la CEDEAO où elle était quand le Burkina Faso traversait des moments difficiles.

« Ce qui est arrivé au  Burkina Faso aujourd’hui a été voulu par l’ensemble des Burkinabè. Bien vrai que c’est l’armée qui a pris la tête mais il faut d’abord que le Burkina existe, il faut d’abord que le peuple burkinabè puisse exister pour qu’il y ait l’armée. Donc l’action de l’armée c’est l’action de l’ensemble des 22 millions qui composent le Burkina Faso.

Il convient de préciser que l’initiative populaire des OSC du Burkina Faso pour l’unité nationale est une coordination de deux mouvements issus de la coalition du 27 novembre (C27), à savoir le Mouvement Populaire Sauvons le Burkina Faso et le Mouvement de la Libération, tous constitués de plusieurs organisations de la société civile.

Joseph Stéphanie OUATTARA

 

 

 

 

 

 

 

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