Burkina : Conférence de presse du SIG, Sanctions de la CEDEAO contre le Burkina

Le 25 mars 2022, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO donnaient un délai d’un mois aux autorités burkinabè pour finaliser un chronogramme « acceptable » de la transition, sous peine de sanctions économiques et financières. Face à la presse, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo a indiqué que le gouvernement ne subit qu’un seul délai c’était ce jeudi 31 Mars 2021 à Ouagadougou.

« Ce qui dicte notre action, c’est le terrain », lance Lionel Bilgo suite à la réponse du gouvernement à la CEDEAO qui demande l’adoption d’un chronogramme « acceptable » de la transition.

<<Nous devons faire les choses avec réalisme et avec la plus grande prudence. Le seul délai que le gouvernement subit, c’est celui de bien faire les choses, d’agencer son action conformément aux réalités du terrain en toute objectivité avec la plus grande prudence et le plus grand réalisme possible. Ce qui dicte notre action, c’est le terrain, l’opérationnel », ajoute-t-il.

En ce qui concerne la libération du l’ex président Roch Marc Christian Kaboré , le gouvernement rassure la CEDEAO. « Les concertations sont initiées pour le retour de l’ancien président dans une résidence familiale de son choix. La famille de l’ancien président, les autorités locales et les organisations régionales ont été mises au courant. Le Burkina Faso réaffirme le respect de ses engagements vis-à-vis des organisations sous régionales et internationales », Lionel Bilgo

 La ministre en charge des Affaires étrangères Olivia Ragnaghnewendé Rouamba indique que la durée de 36 mois de la transition burkinabè est « assez réaliste par rapport aux enjeux du moment ».

<<Le Burkina stratégiquement est un verrou en ce sens que c’est un pays enclavé. Tous ses voisins sont des pays du littoral. L’objectif final des terroristes est d’atteindre les pays côtiers et de développer la piraterie maritime. J’ai dit à la délégation que nous avons reçue l’autre jour que c’est l’occasion pour eux de nous aider en amont pour résoudre ce problème pour que toute la partie Ouest africaine ne soit pas infestée. Ils ont pris la mesure de la situation et ils sont dans cette dynamique afin de nous accompagner à trouver des solutions. Dans notre contexte actuel, je ne crois pas qu’il sied de prendre des mesures draconiennes sinon cela va nous pousser dans une posture de survie. La CEDEAO n’est pas une organisation de sanctions, mais une structure d’accompagnement », a déclaré la ministre en charge des Affaires étrangères Olivia Ragnaghnewendé Rouamba.

La ministre en charge des Affaires étrangères Olivia Ragnaghnewendé Rouamba annonce l’arrivée, ce vendredi 1er avril à Ouagadougou, d’une délégation de la commission de la CEDEAO conduite par son président Jean-Claude Brou pour une séance de travail.

Joseph Stéphanie OUATTARA

 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *