L’une des grandes missions des médias, c’est l’éducation des populations surtout en situation de crise tant sécuritaire que sanitaire. Les médias dans de tels contextes jouent un rôle primordial. C’est dans cette optique que la Coalition Nationale pour l’Education Pour Tous du Burkina Faso a initié un forum de partage et de plaidoyer sur les innovations et solutions éducatives en situation d’urgence.
Au Burkina Faso, ce sont au total 500 000 élèves qui ont déserté les salles de classes pour cause d’insécurité depuis les premières attaques terroristes en 2015. Permettre à ces élèves en situation d’abandon des classes de ne pas tomer dans l’analphabétisme de retour, la Coalition Nationale pour l’Éducation Pour Tous du Burkina Faso s’en approprie et en fait son cheval de bataille.
Ainsi donc, ces élèves déplacés bénéficieront d’un appui considérable des médias et des technologies de l’information et de la communication et ce, grâce à la Coalition Nationale pour l’Éducation Pour Tous du Burkina Faso.
C’est dans cette optique qu’un forum de partage et de plaidoyer sur les innovations et solutions éducatives en situation d’urgence a été initié entrant dans le cadre Semaine Mondiale d’Action pour l’Education (SMAE 2022).
« Les expériences que nous allons partager ensemble permettront de montrer à la face du monde et du public qu’il y a toujours des possibilités malgré les situations difficiles de continuer à permettre aux enfants de bénéficier leur droit à l’éducation. Mais cela nécessite beaucoup de ressources. Pour les élèves qui sont déplacés, il leur faut nécessairement être logés, les nourrir, il faut la sécurité, il faut aussi du matériel qui soit adapté à leur situation d’urgence et il y a beaucoup d’autres aspects qui nécessitent qu’il ait un soutien financier beaucoup plus importants », souligne Tahirou Traoré Coordonnateur de la Coalition Nationale pour l’Education Pour Tous.
La coalition souhaite à travers ce forum explorer toutes les voies et moyens pour contribuer à l’accès et le maintien des enfants de 03 à 16 ans à l’école.
«Quand nous prenons la solution comme Mobi Bosk, qui est une solution numérique développée par la coalition. Nous avons un dispositif léger qui permet effectivement à partir des téléphones portables ou bien à travers des ordinateurs ou bien mettre des écrans géants pour les enfants qui ne disposent pas de téléphones portables pour pouvoir les partager les ressources nécessaires » ajoute-il.
En rappel, au Burkina Faso, à la date du 31 janvier 2022, le nombre d’établissements fermés du fait de la crise sécuritaire est de 3 405. Cela représente environ 13,60 % des structures éducatives du pays. Ces fermetures affectent 525 299 élèves, soit 249 173 filles et 276 126 garçons, ainsi que 15 441 enseignants soit 4 878 femmes et 10 563 hommes.
Joseph Stéphanie OUATTARA
