Burkina : La victoire sur le terrorisme pourrait-être demain ou après demain …?

Les attaques terroristes au Burkina s’est amplifié ses derniers mois malgré l’engagement et la détermination des nouvelles autorités burkinabè à en découdre. Et depuis le 24 janvier 2022, les burkinabè s’impatientent et leur espoir  de sortir du tunnel s’amenuise au fil du temps. Le présent poste est fait après à partir d’un récit relaté par deux jeunes de la région de la KOMPIENGA. Voici ce qui est ressorti de leur analyse.

Constats :

C’est d’abord, la  marche organisée par la population de Pama le 11 juin dernier pour exprimer leur ras-le-bol contre l’insécurité qui a poussé ces jeunes à nous relater ce qu’ils vivent de jour comme de nuit dans la région de Pama.

En effet et selon ces jeunes, les militaires n’interviennent que sur les  voies publiques et pendant le temps de la relève. Pendant donc que les consignes se passent pendant la relève (entre ceux qui finissent le service et ceux qui relaient) les terroristes eux, sont retranchés en brousse attendant que la nouvelle équipe commence sa patrouille. Des heures après, ces hommes habillés et enturbannés tout comme des FDS reviennent en ville et font la loi.

Autres faits  troublants dans la région de la Kompienga et de Pognoa TIKONTI, la situation sur les axes Fada, Pama, Kompienga, Djabiga et Pognoa Sankaodo sont aujourd’hui difficilement inaccessibles alors qu’il existerait selon nos sources des importants détachements militaires à Pama et à la Kompienga. Les militaires selon nos sources sont présents à tous les coins de la ville, une présence qui devrait normalement  rassurer les populations. Mais malheureusement, rien n’est fait. Et gare à celui ou à celle qui tenterait de prendre l’axe  Fada –Kompienga car les terroristes règneraient en maître malgré les détachements militaires.

Pire, lors de la marche organisée par la population de Pama le 11 juin 2022, une scène assez particulière a fini par convaincre la population que la victoire sur le terrorisme pourrait  être demain ou après- demain… En effet, pendant la marche cadrée par les FDS, des tirs ont été entendus à la lisière du village comme pour narguer les marcheurs. Et c’est à cet instant également que les FDS sont allés en direction des tirs pour jouer à la contre-offensive tout comme une ménagère qui défend son blé contre les oiseaux dévastateurs. Evidement, quand les FDS ont fini leurs tirs et qu’ils ont regagné les marcheurs, les Terroristes auraient de nouveau occupé les lieux. De nos sources toujours, militaires et terroristes  se nargueraient quotidiennement dans cette région !

A en croire ces jeunes, la situation est assez complexe et la question de l’engagement de l’armée à défendre le territoire est en passe d’être mis en cause. Sinon, comment comprendre qu’on enregistre par intervalle rapproché des attaques répétées, des détournements de citernes (près de 14) alors que les forces de défense et de sécurité sont présentes ? Enfin, regardez un peu ce qui s’est passé à SEYTENGA. Après les attaques du Jeudi, les forces de sécurité ont plutôt plié bagages dès le vendredi plutôt que de rester sécuriser le village. Et ce, personne n’a la moindre explication. C’est assez troublant !

Au regard de tous ces faits et gestes, on est tenté de se demander si la communication est fluide entre la hiérarchie militaire et certains éléments à la base. S’il n’y a vraiment pas de complicité, existerait-il une certaine désobéissance avec certains éléments à la base ? Mystère !

Affaire à suivre …. !

La rédaction

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