Lutte contre le cancer du col de l’utérus

Moins de 10% de femmes se font dépister

Sensibiliser davantage les femmes sur les moyens de prévention et de dépistage des lésions précancéreuses ainsi que  sur l’accès  des soins aux femmes déjà  porteuses de cancer du col de l’utérus. C’est l’ambition de la Coalition Burkinabé Contre le cancer (COBUCAN). Pour cela, elle a, à l’occasion de la célébration de l’an II de la stratégie mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, intervenu le jeudi 17 octobre 2022 à Ouagadougou, invité les hommes de médias à s’impliquer  dans la  sensibilisation des populations cibles car, selon son président, Nayi Zongo, moins de 10% de femmes se font dépister.

Chaque deux minutes, une femme meurt dans le monde de suite de cancer. Eh oui, vous avez bien lu! Au Burkina Faso, c’est celui du col de l’utérus (CCU), classé 2e qui est le plus  létal chez les femmes. En 2020,  ce sont 1132 cas qui ont été enregistrés avec 839 décès soit 74,1% des cas diagnostiqués, selon l’Observatoire mondial du cancer Globocan (IARC). Pourtant selon Nayi Zongo, cancérologue au CHU-YO, président de la COBUCAN, c’est le cancer que le monde comprend le mieux et est à même de éliminer à travers des actions énergiques.

Conscient donc de l’état des lieux,la Coalition Burkinabè contre le cancer (COBUCAN) s’est promis de réduire d’ici 2030, l’incidence du cancer du col de l’utérus et ce, à moins de 4 cas pour 100 000 femmes au Burkina. Et pour gagner ce pari, il faudra passer par une vaccination. La vaccination contre le Human papiloma virus( HPV), virus responsable du cancer du cancer du col de l’utérus. Il est  destiné aux jeunes filles agées de 9 à 14 ans n’ayant jamais eu de contact sexuel. Il est disponible au Burkina et est introduit depuis mars 2021 dans le calendrier vaccinal du Programme élargi de vaccination (PEV).

Si cette méthode n’est reversée qu’aux femmes vierges, le dépistage des légions précancéreuse et leur traitement est aussi possible et vise les femmes porteuses du virus. Selon le Pr  Zongo , le dépistage des légions précancéreuses et leurs traitements sont disponibles et gratuites au Burkina depuis 2016. Cependant, l’adhésion des femmes y est toujours quémandé malgré son bien-fondé. « Il y a moins 10 % de femmes burkinabè qui partent vers les structures de santé pour bénéficier de ce dépistage .Ce qui signifie qu’il y a un  manque de communication,  de sensibilisation, et un manque de  génération de la demande», a regretté le président de la COBUCAN. Séance tenante, il a émis le souhaite que la rencontre qu’il considère comme un plaidoyer, puisse être véhiculé partout au pays des hommes intègres afin de barrer la route à ce mal.

En rappel l’Organisation mondiale de la Santé, a mis en place une stratégie qui permet d’éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici 2030. Et les piliers de cette stratégie sont: travailler de telles sorte que 90% des jeunes filles soient vaccinées contre le HPV avant leur 15e anniversaire; œuvrer pour que la  participation au dépistage atteigne 70% des femmes qui ont un age situé entre 35 et 45 ans . Et enfin, faire en sorte que 90% des femmes porteuses du cancer du col de l’utérus bénéficient d’un traitement de qualité, efficace sans barrière socio-économique.

Sidonie Zinkoné

 

 

 

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